
La ComUE UCLdV s’engage dans le projet EXTRAsup
L’Université Confédérale Léonard de Vinci siège au Comité de pilotage du projet EXTRAsup, un projet national et européen pour reconnaître et valider les acquis de l’expérience.
Porté par le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et le Centre international d’études pédagogiques (CIEP), le projet EXTRAsup a pour objectif de proposer un accompagnement aux établissements et aux parties prenantes de l’enseignement supérieur qui veulent mettre en place une reconnaissance des acquis de l’expérience et des compétences développées par les étudiants et les étudiantes au cours d’activité citoyennes ou d’engagement étudiant au sein de leur parcours dans l’enseignement supérieur.
Élaboré dans le cadre du programme Eramus+, EXTRAsup se déroule sur deux années : de novembre 2016 à janvier 2018. Au niveau national, il s’inscrit dans la loi Égalité et Citoyenneté adoptée par le Parlement en décembre 2016.
Les étapes du projet :
- Réalisation de deux enquêtes : état des lieux de la problématique des acquis extracurriculaires (AEC) en France et en Europe,
- Mise en place de trois groupes de travail (dans lesquels participent l’Université de Limoges) et production d’un document de synthèse des échanges,
- Conception d’un kit méthodologique d’accompagnement à la mise en place de la reconnaissance des AEC.
La France s’engage à présenter les résultats de ce projet dans le cadre de la conférence interministérielle du processus de Bologne qui se tiendra à Paris en mai 2018.
Pour en savoir plus : Brochure_EXTRAsup en anglais Brochure_EXTRAsup en français
Questions à …
Marie-Gersande RAOULT, Directrice du Carrefour des étudiants à l’Université de Limoges (UL) et inscrite dans les groupes de travail du projet EXTRAsup
1- Qu’avez-vous trouvé d’intéressant dans les groupes de travail où vous êtes allée ?
MGR : La diversité des approches sur la notion de compétences. Nous avions tous des témoignages différents à apporter mais au final nous avons convergé vers les mêmes constats. De plus, les échanges ont permis de mettre en exergue des expérimentations propres à chacun sur la valorisation des compétences dans son établissement d’appartenance et ainsi de découvrir, en tous cas pour ma part, des dispositifs encore inconnus (particulièrement Talent Campus, Université de Bourgogne et Franche Comté).
2- est-ce qu’un sujet / un débat vous a particulièrement intéressé ?
MGR : Le décryptage du décret du 10 mai 2017 qui a soulevé des questions de fond : quelle frontière entre validation et valorisation?
Egalement la problématique du contenu des compétences transversales et implicitement toujours cette fameuse question autour de la définition du terme « compétence ».
3- en quoi le sujet d’EXTRAsup est intéressant pour vous à l’UL et pour la Comue?
MGR : Il est en phase avec nos projets actuels et avec les missions qui sont les nôtres : la valorisation des compétences. L’UL a engagé une démarche compétences qui s’appuie à ce jour essentiellement sur un outil (le PEC) et le projet EXTRAsup va permettre d’aller plus loin en mettant encore davantage au cœur de nos approches la notion et valeur de compétences.
Caroline BELAN-MENAGIER, membre du comité de pilotage d’EXTRAsup et responsable des stratégies de relations internationales et de FTLV de la Comue Léonard de Vinci.
4 – comment le projet EXTRAsup s’inscrit-il dans les actions concrètes et à venir de la Comue ?
CBM : Comme l’indique Marie-Gersande, le sujet de la reconnaissance des compétences est d’actualité. La loi Égalité et Citoyenneté, en effet, est déjà appliquée et les étudiant-es peuvent, pour cette année académique 2017-2018, faire valoir une demande de reconnaissance ou de validation auprès des établissements. Ceci dit, depuis 2001, l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur s’étaient engagés dans de telles démarches. Ce que le projet EXTRAsup nous apporte, c’est l’articulation avec le développement des « open badges », un projet acté par les Présidents des universités de Limoges et Poitiers, et par le Directeur de l’Ensma. En effet, utilisés en Italie, au Royaume-Uni ou en Belgique, les badges sont de fabuleux outils pour adopter une approche compétences mais surtout garantir la qualité de la reconnaissance des compétences acquises lors d’activités extracurriculaires. Grâce aux « open badges », la Comue, avec l’ESENESR, a trouvé un outil qui répond aujourd’hui aux attentes des associations étudiantes (l’Afev et animafac participent à nos travaux), des institutions partenaires (c’est un axe phare de la convention avec l’ESENESR et nous organisons notre prochaine réunion le 14 février à Canopé Chasseneuil), et des équipes des établissements : nous avons rencontré à ce propos le carrefour des étudiants à Limoges et UL factory et la maison des étudiants à Poitiers ainsi que la direction des relations internationales à Poitiers. Le 30 novembre, lors du séminaire de la Comue, les « open badges » ont été approuvés par les équipes présidentielles pour une mise en œuvre dans l’année. Et bien sûr, cette expérimentation sera valorisée dans le kit méthodologique que va produire le projet EXTRAsup.