Le PRES Limousin Poitou-Charentes s’est doté en 2009 d’écoles doctorales communes qui ont permis une amélioration de la qualité de la formation doctorale, sans toutefois parvenir à mettre en place une politique doctorale commune et homogène entre les sites et les écoles. La ComUE souhaite s’appuyer sur les acquis du PRES et entrer dans une « seconde phase » de la construction d’une politique doctorale à la hauteur des défis d’aujourd’hui. 

Notre projet pour les études doctorales s’appuie sur les grandes orientations stratégiques sur le doctorat de l’état (notamment sur la préparation à l’après-thèse) et l’UE (notamment sur la mobilité physique et des idées), les échanges avec les acteurs de nos établissements de la politique doctorale ainsi que les recommandations du HCERES (ED évaluées en mai 2017, l’UCLdV en octobre 2017). 

Le programme de l’Université Confédérale Léonard de Vinci pour la formation doctorale est ambitieux :

– Développer la visibilité et la renommée du doctorat de COMUE UCLdV

– Développer l’internationalisation de notre doctorat : faire venir plus d’étrangers et permettre aux « locaux » de partir à l’étranger (cotutelles, mobilités, workshops, stages)

– Améliorer la qualité des formations, notamment transversales, aux doctorants:préparer les doctorants de façon plus efficace et ouverte au monde économique, intégrer l’approche compétences 

– Mutualiser certains éléments de la formation : notamment l’organisation des formations et les outils informatiques de gestion

– Améliorer le lien avec le tissu socio-économique local

Ces objectifs se déclinent dans les stratégies de l’UCLdV, des écoles doctorales et des établissements membres. Les chantiers prévues pour la période 2018-2020 sont les suivants: 

En 2018, la ComUE ouvrira 2 chantiers en matière de politique doctorale :

  • Un travail important de convergence à plusieurs niveaux (ED, établissements) sur des éléments tels que les sites internet des ED, des règlements intérieurs, fiabilisation des données… Notre volonté est d’harmoniser la situation au sein de chaque école doctorale : il ne doit pas y avoir de différence de traitement entre un doctorant de Poitiers et un doctorant de Limoges au sein d’une même ED.
  • Le lancement de nouvelles actions de politique des écoles doctorales. Il s’agit d’actions fortement structurantes financées par l’UCLdV dans plusieurs domaines :

o Le développement de la culture scientifique, technique et industrielle en rapport avec le doctorat qui doit permettre de développer des compétences de communication et au doctorant de « sortir » sa science du laboratoire.
o L’organisation de rencontres doctorants-entreprises qui doivent permettre aux doctorants de mieux préparer leur insertion et de monter des partenariats (thèses CIFRE, notamment).
o La construction d’une politique internationale pour les écoles doctorales. Il s’agira notamment de monter des écoles d’été et des workshops doctoraux. Le financement par l’UE de ces workshops à travers des mécanismes de type ITN est l’objectif recherché. Plus largement, le réseautage, surtout international, des écoles doctorales sera soutenu.
o Des rencontres multi-ED (interdisciplinaires).

En 2019, il s’agira d’ouvrir 3 nouveaux chantiers :

  • Le suivi et l’accompagnement à l’insertion professionnelle est un sujet critique que la ComUE souhaite aborder. Il s’agit de coordonner les différents services (ED, observatoires, services de pilotage) qui agrègent des données sur le devenir des docteurs afin de produire des données à l’échelle du site pour nos écoles doctorales.

Il s’agira également d’utiliser ces informations afin de présenter aux doctorants les poursuites de carrière diverses et variées au terme de leur thèse. Une analyse plus poussée, avec des discussions avec les docteurs après quelques années, permettra également de revoir l’offre de formation afin qu’elle puisse mieux préparer les doctorants à une transition professionnelle en dehors du monde universitaire.

  • Une démarche compétences : Nous souhaitons ouvrir une réflexion sur les compétences dans le cadre du doctorat, notamment à partir du référentiel ministériel de compétences qui sera présenté en 2018. L’approche compétence nous amènera à repenser certaines formations voire même certains éléments du déroulé de la thèse (bilan de compétences, formation des encadrants).
  • Des actions nouvelles à l’international. Des actions déjà réussies en 2018 pourront candidater à des financements européens ou d’organisations binationales (DAAD, Université Franco-Italienne, Université Franco-Espagnole…), notamment en lançant des workshops avec des partenaires européens. (en veillant à prévoir un protocole de contrôle qualité).

En 2020, nous prévoyons un nouveau chantier : la refonte de l’offre de formation. Forts des enseignements des années précédentes sur l’insertion des doctorants et l’intégration d’une approche compétence dans notre vision du doctorat, il s’agira de revoir complètement les formations, notamment transversales/professionnalisantes, et les adapter aux nouveaux besoins et compétences nécessaires que nous aurons vu émerger. Il s’agira également d’une des étapes finales de la convergence entre établissements qui organisent actuellement localement ces formations.

En plus ces éléments, l’UCLdV participe à également aux projets de labélisation HRS4R des universités de Poitiers et de Limoges. L’obtention de label implique de repenser certains éléments RH au niveau des établissements ce qui affecte les doctorants notamment au niveau des formations. L’UCLdV participe aux groupes de travail HRS4R afin que les réformes instituitionelles ne soient pas sources de divergences. Outre le travail fait dans le cadre de HRS4R, les responsables politiques et les directeurs d’école doctorale gardent en tête les sept principes de l’UE en matière de « innovative doctoral training« .